Les Tricots Marcel, Ambassadeur du Made In Roanne !
10 ans après avoir cédé l’entreprise de prêt-à-porter Mado Marcel, Thomas Sardi s’est lancé un nouveau défi : porter les couleurs du Made in Roanne en remettant au goût du jour le « Marcel ».
Savez-vous pourquoi le fameux débardeur blanc porté par des millions de Français s’appelle le Marcel ? Tout simplement parce que la première entreprise à avoir commercialisé ce vêtement, en série et en coton, était la bonneterie Marcel. Une entreprise dirigée par Marcel Eisenberg et implantée à… Roanne. Elle a disparu depuis, mais c’est bien ce savoir-faire local que Thomas Sardi entend faire revivre avec sa marque « Les Tricots Marcel ».
Le quadragénaire est loin d’être un inconnu du milieu textile roannais. Il a dirigé pendant une quinzaine d’années, avec sa ,mère et sa sœur, l’entreprise de prêt-à-porter Mado Marcel. Une PME de 150 salariés, en très bonne santé, cédée en 2009. « J’avais travaillé depuis toujours dans l’affaire familiale. J’en ai eu assez, j’ai eu besoin de changer d’air. » Avec femme et enfants, il débarque ainsi à Bali où il vit pendant 5 ans, entre surf et placements immobiliers. «Nous revenions à Roanne chaque année, et paradoxalement, c’est à cette époque que j’ai appris à vraiment aimer ce territoire. » À tel point, qu’au retour en France, il se met en quête d’une nouvelle aventure entrepreneuriale. Pas forcément dans le textile, mais obligatoirement locale. « Un jour, j’ai vu passer un post Facebook sur l’origine du Marcel. Je m’y suis intéressé et finalement je me suis lancé, presque sur le mode de la plaisanterie. »
Deux ans plus tard, l’affaire est sur les rails. Avec des collections de Marcel proposant des couleurs variées, des tailles pour les hommes, les femmes et les enfants et des gammes complémentaires de sweats recyclés et de chemises à carreaux. Le tout étant presque entièrement fabriqué dans un rayon de cinq kilomètres autour de Roanne. Le tricotage est réalisé à Riorges par MCF, la teinture au Coteau par TAD et la confection par l’entreprise solidaire Ithac. Les griffes et les étiquettes viennent, quant à elles, de Saint-Étienne. Seul le fil, du coton Pima (production péruvienne) est importé de l’étranger. « Quel bonheur de pouvoir faire le tour de mes partenaires en quelques minutes ! »
Thomas Sardi commercialise ses vêtements via son site internet essentiellement, mais aussi par l’intermédiaire d’une dizaine de magasins spécialistes du Made in France, ainsi qu’à l’office de tourisme de Roanne. Son ambition ? L’entrepreneur l’affiche sans détour. « Mon idée n’est pas de recréer une grosse entreprise. Je veux porter le Made in France et mettre en valeur le savoir-faire Roannais. »
Magazine de la Chambre de Métiers et d'Artisanat de la Loire